La Newsletter du lundi
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Ta mayonnaise ne pardonne pas

par | 29, Sep 25

Salut !

Je suis vraiment heureux de pouvoir t’écrire aujourd’hui !

Parce que vendredi, j’ai failli me faire dévorer par 30 jeunes en pleine gueule de bois.

Et oui, j’ai donné des cours à la fac à des étudiants en bâtiment, et la veille ils avaient eu leur soirée d’intégration. Paye ton timing.

Sujet du jour : « Adapter son discours à son interlocuteur ».

Imagine la scène : 30 futurs chefs de chantier, les yeux qui piquent, qui découvrent un mec venu leur parler d’écoute et d’empathie.

J’avais limite écrit mon testament avant d’y aller, je m’attendais à un grand moment de solitude genre stand-up dans un Flunch sur une aire d’autoroute un lundi de janvier.

Et bien non ! On s’est même bien marrés.

Oui je sais… « quel talent ! » #humilité

C’est surtout parce que je ne leur ai pas balancé mon cours magistral sur l’écoute active version bisounours.

Je leur ai parlé de leur monde : chantiers qui partent en vrille, clients relous, et comment convaincre Madame Dupont que non, abattre ce mur porteur c’est pas négociable si elle tient à garder son salon en un seul morceau.

C’est exactement le sujet de cette semaine : adapter ton message et comment poser un cadre, sinon tes clients te bouffent ton énergie et tu finis en confettis émotionnels.

Et surtout, tu perds leur intérêt en 12 secondes chrono.

Bâtiment, thérapie, coaching, vendeur de mayonnaise artisanal… partout pareil.

Allez, on rentre dans le vif du sujet.

Étude de cas + le question qui dérange

Tiens, justement, parlons d’adaptation et de cette mayonnaise artisanale.

Oulà, non on n’a pas fait un atelier cuisine je te rassure ! Laisse moi t’expliquer.

La semaine dernière en Workshop (qui s’appelleront désormais « Débrief du Jeudi »), on a bossé avec Élisabeth. Elle vit dans une petite ville, se transformer en Instagrameuse c’est pas son truc, et son budget pub est quasi inexistant.

Elle a donc testé les groupes Facebook locaux « pour voir » et résultat : c’est devenu son canal principal pour trouver des clients ! Top !

Sauf qu’elle calait : « Comment être plus stratégique sans avoir l’air de me vendre ? »

Premier truc qu’on a posé : si ça marche, continue.

Une stratégie de communication, c’est comme une bonne mayonnaise. Si tu te gourres sur le dosage, ça risque de ne pas prendre.

Pas besoin de tout révolutionner, on affine à petite dose.

Ce sur quoi on a travaillé c’est surtout d’arrêter de vouloir faire des posts de présentation, d’explication etc.

Son réflexe ? Poster « qui je suis, mes outils, mon parcours, mes certifications, mon chat ». Sauf que sur ces groupes, tout le monde s’en fiche et tu te colles direct l’étiquette « je suis là pour vendre ma sauce » en fluo avec des paillettes.

La règle d’or : faire le lien entre ce que tu fais et les attentes spécifiques de chaque groupe. Exemples pour elle :

  • Groupe d’entrepreneurs : Gérer le stress avant un démarchage, que faire pendant les creux, sortir du syndrome de l’imposteur.
  • Groupe d’entraide entre femmes : Repérer une relation toxique, poser ses limites, gérer la charge mentale.

Tu vois la différence ? Même personne, même expertise, mais le message s’adapte au groupe en donnant un coup de main concret sur ce qui les préoccupe.

Mais surtout, tu te détaches de l’enjeu du « je veux des nouveaux rdvs après chaque post » parce que ça se sent à 10 km et ça fait fuir.

Et ça suffit parce que le temps fera le reste tout simplement, et ça fonctionne pour tout, ton site, tes pubs, tes flyers etc.

Le piège : l’impatience en mode tu plantes une graine et tu veux des tomates le soir même.

La confiance, ça se construit.

Après, tu peux toujours faire une pub qui assume direct : « Salut, je règle tes problèmes sur tel sujet > Prendre rendez-vous. » Ça fonctionne aussi hein, parce que c’est assumé, parce que c’est ciblé, parce que ça répond à un besoin urgent.

Mais sur un groupe local d’entraide ? Moyen moyen…

Pour finir, pense à diversifier tes canaux : 15 clients via Facebook, 10 via Google Ads, le reste par prescripteurs. Si ta mayonnaise Facebook tourne au vinaigre d’un coup, au moins t’as encore tes autres recettes qui tiennent la route (c’est un festival de métaphores aujourd’hui !).

Maintenant, la question qui fâche de la semaine : si tu produis du contenu ou que tu proposes quelque chose, c’est pour vraiment aider ou pour avoir plus de clients ?

Bon ok, si on communique c’est pour avoir du monde hein, mais présentement, quelle est ton intention première ? Parce que si c’est vendre, ça va se sentir. Si c’est aider ? Ça créera de la confiance et plus d’engagement.

Le replay en intégralité de l’Etude de cas ici en étant abonné (Nous rejoindre).

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Conseil comm’

Depuis la rentrée, plusieurs d’entre vous me disent : « Mes pubs Google Ads marchent moins bien, c’est normal ? »

Déjà, la période peut jouer. Mais si ça traîne en octobre, alerte rouge.

Le truc qu’on a rappelé pendant le Débrief de jeudi dernier : installe des balises de tracking.

« Les balises de trakoi ?! »

C’est un petit bout de code que tu mets sur ton site. Ça permet à Google de savoir qui vient, qui reste, qui se barre direct, qui prend RDV et d’ajuster ta campagne pour toucher les bonnes personnes.

Un petit réglage technique peut transformer une pub moyenne en pub efficace.

(Et si tu te demandes comment faire : une recherche Google suffit.)

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Question philo & posture

Tu connais ce moment ? Quelqu’un te demande un truc qui sort de ton champ de compétence. Tu flippes de dire non, de passer pour un incompétent. Et si en plus, la personne n’a pas les moyens d’aller ailleurs, welcome mon copain le sauveur.

Je suis passé par là en début de pratique. Des situations merdiques, en mode « je gère » mais en vrai je gérais que dalle.

Oui, ça fait mal de rediriger un client quand on a besoin de thunes, ou quand on veut (trop) bien faire. Mais l’idée, c’est d’apporter la meilleure aide possible, non ?

La vraie posture : poser ton cadre dès le départ, savoir ce que tu peux vraiment faire ou non.

Et pas de panique, ça vient avec le temps et l’expérience, mais attention parfois on peut encore se fait encore avoir, même après des années (et sans s’en rendre compte).

Au fond, le vrai sujet de cette semaine, c’est pas « comment faire plus », c’est « comment faire juste ».

Avec la bonne intention, le bon dosage.

Ça marche pour tout : les groupes Facebook, les chantiers qui partent en cacahuètes, et même les newsletters avec trop de métaphores culinaires 🤷‍♂️

Rendez-vous jeudi à 12h30 pour le prochain « Débrief du Jeudi » en Live. Partage la situation sur laquelle tu veux qu’on bosse ensemble ici. On décortiquera tout ça, promis sans recettes toutes faites (Rahhhh encore une métaphore de m….😅😂).

C’est tout pour aujourd’hui et c’est déjà pas mal !

A très vite 🚀
​JP