La Newsletter du lundi
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Pourquoi je devrais t’appeler ?

par | 20, Oct 25

Salut,

J’espère que tu vas bien !

Bon, faut que je te raconte un truc qui m’a travaillé depuis quelques jours.

La semaine dernière, j’ai posté mon « Love Coach certifié par lui-même« , avec une playlist romantique en cadeau et tout le tralala.

Je ne sais pas si tu as remarqué, mais chaque semaine je partage ma newsletter sur les réseaux avec un visuel sympa, et cette fois-ci… je me suis lâché !

Plein de likes, de commentaires, et franchement c’était cool. J’ai ri en le préparant, les gens ont ri en le voyant. Impeccable !

En plus, selon moi cette newsletter est l’une des meilleures que j’ai pu écrire (Séance de rattrapage ici).

Sauf que… Combien se sont marrés en voyant mon post sur le Love Coach… et combien ont vraiment pris le temps de lire la newsletter en lien en commentaires ?

Et là je me suis posé une question, celle que je pose tout le temps en accompagnement ou en formation.

« Si quelqu’un devait me recommander à quelqu’un qui compte pour lui… il lui dirait quoi exactement ? »

« Va voir JP, il fait des posts marrants » ?

Et franchement… ça me ferait chier.

Parce que tu vois, je suis un couteau suisse, stratégie, consulting, formation, écriture de contenus, pubs, sites internet… je fais à peu près tout. Et plutôt très bien en plus. (Oui je sais, #humilité)

Mais si toi, là maintenant, tu devais m’envoyer quelqu’un qui compte pour toi… tu lui dirais quoi ?

« Va voir JP, il fait… euh… plein de trucs. De la stratégie je crois, ou du consulting. Enfin il écrit bien aussi ! Il fait des posts drôles en tout cas. Bref, va le voir, il est cool. »

Paye ton pitch !

C’est comme ces restos avec une carte à rallonge : Pizza, sushi, burger, couscous, crêpes, vidanges… Ah et on répare les ordinateurs à distance aussi !

On est d’accord, tu sens le coup foireux, tu n’y vas pas (surtout sur la vidange… là t’as vraiment un doute sur la fraîcheur du sushi).

Parce que quand tu fais tout, on pense que tu ne fais rien de vraiment bien.

Mais surtout, personne ne sait pourquoi il devrait y aller.

Le comble ? Je passe mes journées à clarifier ça pour les autres.

Genre, littéralement. C’est mon taf.

Je passe des heures à aider les gens à structurer leur offre, clarifier leur message, écrire leurs textes, les former à se présenter, définir pourquoi les gens devraient les choisir etc.

Et le soir ? Bah je rentre, je m’assieds devant mon propre site et… je suis rincé.

Tu sais ce qui est fou dans cette situation ?

Pendant que je suis là, lobotomisé devant Netflix au lieu de bosser sur mon propre bordel… au dernier Débrief du Jeudi, on a parlé de quoi ?

Des gens qui veulent des résultats sans faire le boulot 😂

L’ironie est savoureuse.

L’étude de cas de la semaine

Jeudi dernier on a bossé sur un sujet qui travaille pas mal de monde avec un des abonnés :

« Les gens qui veulent des résultats immédiats, ça me fatigue. Ceux qui ont compris que ça prend du temps, ça m’éclate. Mais ceux qui veulent que ça aille vite sans prendre le temps du truc… ça me décourage. »

Et on a creusé. Pendant plus d’1h ! Alors je ne vais pas tout te raconter ici, le replay est dispo pour ça.

Mais sache que derrière cette lassitude, il y avait quelque chose de plus profond qui pourrait se résumer en un seul mot : Responsabilité.

Et pas forcément celle à laquelle tu penses.

À la tienne, pas celle du client, parce que soyons honnête, tout le monde veut des résultats immédiats, sans efforts, avec une garantie 100% que l’investissement vaudra le coup non ?

J’écris des newsletters que je trouve bonnes, je fais des accompagnements que je pense utiles, et je crée des formations que je trouve pertinentes.

Et derrière… des likes sur les posts marrants, mais pas toujours les résultats à la hauteur du travail fourni.

Ma responsabilité ? Fermer Netflix, clarifier mon site et zou.

Je ne le fais pas ? Tant pis pour moi, j’assume de continuer comme ça.

Et c’est pareil pour toi et tes clients, à une différence près.

Je pense que dans un accompagnement, c’est aussi de notre responsabilité d’aider les gens à reprendre… la leur.

Et aussi de choisir de ne pas les accompagner à cela si cela ne nous convient pas.

Parce que vouloir que des gens soient engagés et motivés… reviendrait à renier ce que nous avons tous au fond parfois… la flemme !

Le replay du Débrief du Jeudi sur « Attentes irréalistes et positions de victime » est dispo pour les abonnés (S’abonner pour le voir).

La question qui dérange

Est-ce que tu exiges de tes clients ce que tu n’es pas capable de faire toi-même ?

Le conseil Comm’ de la semaine

Tu le vois venir à 10 km ! Mon conseil de la semaine, prends le temps de répondre à la question suivante : « Pourquoi une personne m’enverrait quelqu’un qui compte pour elle ? »

Alors évite les « Je sais écouter » ou des « Je suis bienveillant » hein.

Pense situations de vie, état d’esprit, pourquoi concrètement on devrait t’envoyer quelqu’un ?

Si tu mets plus de 10 secondes à répondre, c’est que ce n’est pas clair.

Cela va te forcer à être précis, concret, et même si tu fais plein de choses.

Par exemple, je pourrais rester sur « Je fais de la stratégie d’entreprise »… mais si je dis :

  • « Si personne ne comprend ce que tu fais et que tu es aussi visible pour tes clients qu’une taupe en hiver : viens me voir »
  • « Si tu n’as pas envie de te retrouver avec un frigo vide dans 3 ans : appelle moi et on va faire ce qu’il faut »

Tu sens le truc ? La différence entre « je fais de la stratégie » et « si personne ne comprend ce que tu fais, viens me voir » ? Le premier, c’est une compétence. Le deuxième, c’est une solution à un problème concret.

Et les gens n’achètent pas que des compétences, mais surtout des solutions.

Question philo & posture

À quel moment on arrête d’être authentique pour devenir stratégique ?

Rester flou, c’est parfois confortable, ou soi-disant authentique : « Je fais plein de trucs, je m’adapte, je suis moi. »

Mais être clair, ça demande de choisir, de se positionner et surtout de dire « voilà pourquoi tu viens me voir ».

Et ça, ça peut faire peur.

Parce qu’on a l’impression de perdre quelque chose, de devenir un « commercial » ou encore de calculer.

Mais au fond… Est-ce qu’être clair c’est trahir son authenticité ? Ou c’est juste prendre sa responsabilité ?

Alors oui, les gens ont adoré mon Love Coach certifié par lui-même. Et franchement, c’était cool.

Mais tu sais quoi ? Je préfère être celui qu’on appelle quand ça part en vrille ou quand ça tourne trop en rond.

Pas juste le mec qui fait rire sur les réseaux.

Parce qu’au fond, avoir un couteau suisse dans sa poche, ça peut toujours servir.

Surtout quand t’as oublié le tire-bouchon au pique-nique.

Et si en plus il est sympa et qu’il sait ce que tu vis c’est encore mieux.

Parce que c’est là que tu penses à lui.

Et toi ? Tu veux que les gens pensent à toi à quel moment ?

Allez hop, c’est tout pour aujourd’hui et c’est déjà pas mal !

Rendez-vous jeudi prochain à 12h30 pour le prochain Débrief du Jeudi.

PS : Newsletter envoyée, Netflix activé, paquet de chips dégainé. J’ai fait ma part pour aujourd’hui (j’ai même refait ma page Travaillons ensemble dis donc)

A très vite 🚀
​JP